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    Xavier nous ouvre les portes de sa vie solitaire, morne, désespérée. Une vie qu'il rêve plus qu'il ne la vit vraiment, jusqu'à cette rencontre magique qu'il n'espérait plus. Mais son esprit torturé de schizophrène romantique n'a-t-il pas rêvé si fort que sa réalité s'est confondue en un doux songe? Ou est-ce plutôt la réalité qui se serait, elle aussi, surprise à rêver?

    Maximilien Mondillon signe ici son premier roman, le récit d'un voyage intérieur où le personnage et l'auteur se confondent en une même figure rêvée, le compte rendu de l'introversion méditative d'un héros en quête de l'absolu dans la banalité, du Sublime lové au creux de l'Ordinaire.


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    Perdre son temps à ne rien faire

    Perdre ses pensées dans les airs

    Perdre son sang à faire la guerre

    En regardant tourner la terre

     

    Prendre une minute pour admirer

    Ou une vie pour contempler

    Croiser un regard, le capturer

    Echanger un sourire ou un baiser

     

    Perdre son temps à le gâcher

    Ou bien sa vie à la gagner

    Sursauter, se prendre à rêver

    A des lendemains colorés

     

    Ne plis avoir honte de rire

    Rester assis à ne rien dire

    Compter les étoiles pour s'endormir

    Ne plus avoir peur de l'avenir

     

     

    Maximilien.

     


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    Parfois on a envie de rien

    Parfois rien que d'être en vie

    Souvent nous gagne le chagrin

    Et de nos pleurs les anges rient

     

    Quelquefois la douleur l'emporte

    Et l'ennui vous saute à la gorge

    Laisse votre âme étendue morte

    Sur le palier d'une vie morne

     

    L'envie de sourire vous quitte

    Même la faiblesse n'a plus de forces

    Tout semble vain et inutile

    La nuit se teinte d'un noir féroce

     

    Un sommeil sans rêves m'assomme

    Les démons s'enfuient, terrassés

    Par les anges qui enfin s'endorment

    Paisiblement à mes côtés

     

    Le soleil chauffe mes yeux ivres

    Et je ne vais ce matin là

    Ne rien faire que seulement vivre

    Le bonheur d'être simplement là.

     

    Maximilien.


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  • Une autobiographie fantasmée, fraîche comme la jeunesse

     

    L'Yssingelais Maximilien Dubois, alias Maximilien Mondillon, fait paraître son premier roman chez Thélès sous le titre franchement énigmatique L'ordinaire et le sublime. C'est à une balade introspective qui recèle bien des qualités que lecteur est convié. L'auteur explique : "c'est lors d'un séjour de 8 mois en Angleterre, où j'étais asistant dans une école et où la solitude était propice à l'introspection et à la réflexion sur le sens de la vie que j'ai écrit l'essentiel de ce livre". Maximilien avoue poursuivre des rêves d'enfant en se consacrant à ses deux passions dévorantes que sont l'écriture et la peinture.

    "L'écriture et la peinture sont devenues un besoin frénétique de me sentir vivre, de m'échapper de ce monde, d'être réellement moi-même. J'ai fait ma première expo lors d'un salon à Carcassonne et j'expose depuis peu quelques toiles dans un restaurant à la Cité de Carcassonne, en attendant de trouver d'autres lieux, voire d'ouvrir un atelier-galerie. A mon retour en France, en Haute-Loire, j'ai ressenti un réel besoin de ne pas y rester. Cette expérience à l'étranger, loin de ce que j'avais vécu jusqu'alors ayant décuplé mon envie de changement, de voir ailleurs, de ne pas reprendre ma vie là où je l'avais laissée, mais d'en commencer une nouvelle".

    Maximilien retrouve opportunément  un texte, "le jour des morts", écrit lors d'une adolescence plutôt sombre, texte qui sera le point de départ de l'écriture de son roman. "Très autobiographique, L'Ordinaire et le Sublime m'a permis d'explorer plus en profondeur les thèmes du désespoir et de l'ordinaire de la vie qui nous pèse parfois tant. J'ai donc imaginé la suite de ce texte, inventant une vie à ce personnage qui me ressemble étrangement".

    Et de confier : "c'est un récit écrit comme une thérapie pour vaincre les démons de la maladie et de la peur de voir mourir ses proches, l'angoisse de perdre un amour que l'on croit fort et éternel mais que l'on voit parfois vaciller et, surtout, pour vaincre la peur de la banalité de la vie et des regrets. La meilleure façon de vaincre la peur de la mort est peut-être de s'imaginer sa propre mort, c'est en tout cas ce que j'ai fait en imaginant la vie et la mort de Xavier, personnage qui a finalement toujours fait partie de moi". Finalement, qui n'a pas son petit Xavier enfoui dans un coin de sa tête? Comme un ange gardien dont l'imagination serait enfin débarrassée de tout carcan...

     

    Fabienne Mercier

    Article paru dans le journal La tribune-le progrès de la Haute-Loire le 7 juillet 2007.


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  • Exposition lors du salon "L'art s'invite à Magrie" à Magrie (11), les 29 et 30 septembre 2007.

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