Le doux flot incessant de l'écume d'argent

Submerge mes pensées de son rythme si lent

Les vagues de la vie m'écrasent sans un bruit

La flamme d'une bougie se tortille d'ennui

L'horizon et mon coeur s'embrassent, dansent une valse

La raison et al peur s'effacent sans une trace

Une lueur dorée scintille là au lointain

D'une douceur exquise, je me perds en chemin.

Maximilien.

La boucle bouclée d'un cercle d'or sans fin

Me tient éveillé jusqu'au petit matin

Les anges chantent, dansent, font la ronde

Mes paupières lourdes de sommeil tombent

Maximilien.

La pluie tombe, mes pensées blesse

Inonde mon coeur de détresse

La lueur sombre dans cette pièce

M'arrache, sournoise, à ma liesse

Un air sordide, les basses grondent

Mélancoliques telles une tombe

Une bougie brûle sa flamme

Eclaire le sourire du Sage.

Maximilien.

Il y a des jours comme ça où l'on se sent tout fou

Envie de tout casser, mettre le monde à ses pieds

Envie de t'embrasser, toi qui pleures de trop m'aimer

Me jeter tête baissée dans un bonheur parfait

Faire l'amour aux étoiles par un soir d'été

Lever lentement le voile d'un désespoir flou

Maximilien.

Mille millions de baisers

Pour mille millions de pleurs

De mon coeur explosé

Arrache au loin les peurs

Je me réveille en sursaut

D'un cauchemar éveillé

Des perles de sueur de mon front chaud

Coulent sur mes yeux terrifiés

Tout autour me semble horreur

Mes yeux hagards scrutent les lieux

Mais cette impression d'être ailleurs

Persiste, n'en demeure que mieux

Et je me perds dans mes pensées

J'ai oublié ce qu'il en coûte

D'arriver à temps ou retardé

Par un esprit à la déroute

J'attendrai le prochain radeau

Jusqu'à ce point de non retour

Peut-être avalé par les flots

Ou brûlé par l'astre du jour

Maximilien.