• Une autobiographie fantasmée, fraîche comme la jeunesse

     

    L'Yssingelais Maximilien Dubois, alias Maximilien Mondillon, fait paraître son premier roman chez Thélès sous le titre franchement énigmatique L'ordinaire et le sublime. C'est à une balade introspective qui recèle bien des qualités que lecteur est convié. L'auteur explique : "c'est lors d'un séjour de 8 mois en Angleterre, où j'étais asistant dans une école et où la solitude était propice à l'introspection et à la réflexion sur le sens de la vie que j'ai écrit l'essentiel de ce livre". Maximilien avoue poursuivre des rêves d'enfant en se consacrant à ses deux passions dévorantes que sont l'écriture et la peinture.

    "L'écriture et la peinture sont devenues un besoin frénétique de me sentir vivre, de m'échapper de ce monde, d'être réellement moi-même. J'ai fait ma première expo lors d'un salon à Carcassonne et j'expose depuis peu quelques toiles dans un restaurant à la Cité de Carcassonne, en attendant de trouver d'autres lieux, voire d'ouvrir un atelier-galerie. A mon retour en France, en Haute-Loire, j'ai ressenti un réel besoin de ne pas y rester. Cette expérience à l'étranger, loin de ce que j'avais vécu jusqu'alors ayant décuplé mon envie de changement, de voir ailleurs, de ne pas reprendre ma vie là où je l'avais laissée, mais d'en commencer une nouvelle".

    Maximilien retrouve opportunément  un texte, "le jour des morts", écrit lors d'une adolescence plutôt sombre, texte qui sera le point de départ de l'écriture de son roman. "Très autobiographique, L'Ordinaire et le Sublime m'a permis d'explorer plus en profondeur les thèmes du désespoir et de l'ordinaire de la vie qui nous pèse parfois tant. J'ai donc imaginé la suite de ce texte, inventant une vie à ce personnage qui me ressemble étrangement".

    Et de confier : "c'est un récit écrit comme une thérapie pour vaincre les démons de la maladie et de la peur de voir mourir ses proches, l'angoisse de perdre un amour que l'on croit fort et éternel mais que l'on voit parfois vaciller et, surtout, pour vaincre la peur de la banalité de la vie et des regrets. La meilleure façon de vaincre la peur de la mort est peut-être de s'imaginer sa propre mort, c'est en tout cas ce que j'ai fait en imaginant la vie et la mort de Xavier, personnage qui a finalement toujours fait partie de moi". Finalement, qui n'a pas son petit Xavier enfoui dans un coin de sa tête? Comme un ange gardien dont l'imagination serait enfin débarrassée de tout carcan...

     

    Fabienne Mercier

    Article paru dans le journal La tribune-le progrès de la Haute-Loire le 7 juillet 2007.


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique